Une nouvelle étude de Mintel [1] montre que plus d’un tiers (37%) des consommateurs déclarent avoir acheté plus de cosmétiques naturels et biologiques en 2016 que l’année précédente, dont 34% des parents ayant des enfants de moins de 18 ans.

Rôle moteur des jeunes parents

Selon Mintel, les parents sont nettement plus susceptibles d’acheter des cosmétiques naturels ou biologiques que les non-parents, notamment pour les lotions pour les mains et le corps (53% des parents contre 34% des non-parents), les soins du visage (51% contre 32% des non-parents), les soins capillaires (50% des parents contre 34% des non-parents) et les produits de nettoyage corporel (48% des parents contre 34% des non-parents).

« Les parents sont avides d’information quand il s’agit d’élever leurs enfants et, par conséquent, ils peuvent être plus informés sur les ingrédients à éviter dans les produits cosmétiques de leurs enfants, que pour les leurs  », explique Jana Vyleta, analyste de la santé et des soins personnels chez Mintel.

Modes de vie plus sains

Par ailleurs, près de sept consommateurs cosmétiques naturels et biologiques sur dix (67%) aux États-Unis s’accordent à dire qu’ils cherchent à atteindre un mode de vie meilleur pour la santé, alors qu’ils ne sont qu’un peu plus de la moitié (54%) des non-consommateurs. La tendance santé et bien-être n’est pas limitée à l’alimentation et à l’exercice, les cosmétiques naturels et organiques semblent avoir la capacité de rencontrer ces ambitions.

« De la même manière que les consommateurs à la recherche de modes de vie plus sains optent pour les produits frais plutôt que pour les bonbons ou choisissent de porter un moniteur d’activité physique, beaucoup voient également la consommation de produits cosmétiques naturels et biologiques comme un moyen d’atteindre leurs objectifs. L’étude Mintel 2017 Global Beauty Trend, Active Beauty, souligne l’importance de cette recherche de santé et de bien-être, et s’interroge sur la façon dont les marques de beauté peuvent formuler des produits susceptibles d’aider les consommateurs dans leur quête de santé et de forme physique », poursuit Jana Vyleta. « Pour les spécialistes du marketing, il s’agit de convaincre les non-utilisateurs en montrant que les produits cosmétiques naturels et biologiques apportent des avantages tangibles en matière de santé. »

Contrôle des ingrédients

Toujours selon Mintel, en dehors des certifications, la façon la plus courante pour les consommateurs d’évaluer si un produit cosmétique est naturel ou biologique est vérifier si ses ingrédients lui semblent simples et familiers. Ils contrôlent les types d’ingrédients utilisés (55%), ils vérifient s’ils sont faciles à comprendre (49%) et si certains ingrédients sont exclus (49%).

Quand il s’agit d’acheter des produits cosmétiques naturels et biologiques, les consommateurs semblent également donner la priorité aux affirmations générales sur les ingrédients. Des allégations du type « fabriqué uniquement avec des ingrédients naturels » (88%), « sans ingrédients artificiels » (86%) et « contient des ingrédients biologiques » (81%) se classent ainsi parmi les revendications les plus importantes pour les aux consommateurs de cosmétiques naturels et biologiques.

Toutefois, certains consommateurs demeurent sceptiques et 43% des non-utilisateurs pensent que les produits cosmétiques naturels et biologiques ne sont qu’un truc de marketing. Mais, les jeunes générations semblent être plus ouvertes vis-à-vis de cette catégorie. L’iGeneration [2] a moins tendance à considérer les revendications naturelles comme un moyen pour les entreprises de faire payer plus cher (20%) et elle est plus susceptible d’être séduite par l’approche do-it-yourself. En effet, près d’un cinquième (19%) des iGens disent qu’ils préfèrent fabriquer leurs propres produits cosmétiques contre 12% seulement de l’ensemble des consommateurs.

« Les consommateurs sont davantage susceptibles de considérer les énoncés généraux, les affirmations simples en matière d’ingrédients, comme un indicateur de naturalité des cosmétiques, plutôt que les certifications. La croyance que les produits cosmétiques naturels et organiques sont sans danger provient probablement des débats incessants sur les effets nocifs potentiels des ingrédients utilisés par les grandes marques », conclut Jana Vyleta.