Beaucoup de bruit ont été fait autour de la possible toxicité des sels d’aluminium ces derniers mois.
Radio, presse, télé ce sont jetés sur ces études parfois ne les relayant qu’en partie et surtout sans jamais interroger une communauté scientifique au sens large.
Nous nous permettons donc de relayer en partie un article paru sur Le Figaro Santé http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/26/25442-deodorants-cancers-sein-plus-bruit-que-preuves, et qui relativise fortement les résultats obtenus.
La pierre d’alun : un sel d’aluminium comme les autres?
Comme nous l’avons souvent évoqué sur notre site, ou dans les articles traitant des risques des déodorants, la pîerre d’alun n’est pas un sel d’aluminium classique.
D’ailleurs l’ensemble des études réalisés portent sur les effets du chlorure (ou chlorhydrate d’aluminium)
« Certaines souris ont reçu des cellules mammaires cultivées dans de l’eau, d’autres des cellules cultivées dans du chlorure d’aluminium (AlCl3) […] «Ces effets correspondent à une activité mutagène du chlorure d’aluminium» »
Or la pierre d’alun naturelle des Laboratoires Osma ne contient pas de chlorure (ou chlorhydrate) d’aluminium.
Des conclusions discutables
On a vu dans les médias, fleurir les « Déodorants responsables des cancers du sein », un raccourci surement très rapide au vue des résultats même des études et surtout des avis contradictoires du monde scientifique.
La chose est pourtant plus complexe, comme il est indiqué dans l’article :
« Pourtant, n’en déplaise aux ennemis de l’antitranspirant, on est encore loin d’affirmer que ce dernier provoque le cancer… Les auteurs eux-mêmes n’évoquent qu’un «potentiel cancérogène » [du chlorure d’aluminium] et réclament des «études épidémiologiques sur l’homme et des expérimentations in vivo dans lesquelles l’aluminium est directement appliqué sur la peau».
Certains scientifiques remettent en causse ces études sur la dangerosité de l’aluminium avec un relai médiatique moins important :
« Des travaux ont été menés sur des lignées cellulaires, cancéreuses, du tissu primaire de glandes mammaires… Mais à ma connaissance, aucune étude épidémiologique ne montre de relation claire entre cancer et sels d’aluminium.» [Dr William Jacquot] »
Néanmoins, et afin de ne pas être accusé de masquer une part des risques, il est indiqué dans cet article
« Quant à une prétendue méfiance des autorités de santé, elle porte bien sur les sels d’aluminium, mais… pas sur le risque de cancer du sein! Ainsi, un rapport d’expertise de l’Afssaps (depuis devenue Ansm) recommandait bien en 2011 une limitation de la concentration d’aluminium dans les produits cosmétiques ainsi qu’une information du consommateur pour que ces produits ne soient pas appliqués sur une peau lésée. Mais c’était en raison des «risques osseux et neurotoxiques», non de cancers. »
Mais encore une fois nos produits répondent à ces seuils limitatifs, et ne peuvent donc être accusés de pouvoir engendrer un quelconque risque sanitaire.
Dernier façonnier de pierres d’alun, e France, et pourtant rarement interrogé lors de ces polémiques, nous n’avons à ce jour au travers de notre expérience, de la bibliographie, ou de la pharmacologie, autour de l’alun, jamais rencontré l’évocation d’un quelconque risque, effets secondaire ou néfastes.
Malheureusement, pas à l’abri des tempêtes médiatiques, parfois peu fondées, nous tenions à mettre en parallèle des résultats d’étude parfois mis en avant comme étant la vérité absolue, mais qui mérite parfois un débat contradictoire pour en établir les failles.
La conclusion en revient à une épidémiologiste :
« Bref, le tohu-bohu médiatique régulier autour des antitranspirants et du cancer est «énormément de bruit pour presque rien, tranche Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy. Si les femmes jettent leur déodorant et continuent à fumer, à boire, à être en surpoids, à prendre des traitements hormonaux… elles auront terriblement tort.» »
Nous restons toujours à votre disposition pour répondre à vos questions.