Depuis le début des années 2000, la vie de la pierre d’alun n’a pas été totalement tranquille.
2000 : le retour aux matières naturelle
En effet, redécouverte par le grand public au début du 21ème siècle, et érigée en ingrédient miracle, elle a attirée le regard de tous et des industriels qui ont commencé à l’intégrer à de très nombreuses formulations.
C’est ainsi, que nous avons vu débarquer en France, en grand nombre de pierres d’alun de plus ou moins bonne qualité.
Fabricant français de pierres d’alun depuis 1957, nous avons bien évidemment pu profiter du développement de ce marché sur lequel nous œuvrions depuis déjà 50 ans.
Conséquence de cette demande croissante, l’importation de pierres d’alun de moindre qualité a été faite en grande quantité.
Pierres d’alun moulées de 60 et 120g, toutes dans le même emballage ne se différenciant que par l’étiquette entourant l’étui.
Comme sur tout marché ou la demande augmente, on a vu arriver des produits de piètre qualité, mais qui devait satisfaire une clientèle encore peu informée sur ce produit.
Parallèlement au développement des ventes de la pierre d’alun sous sa forme brute, les industriels ont commencé à s’intéresser à cette matière première.
Présentée comme un ingrédient naturel, la pierre d’alun a donc naturellement intégré des formulations de cosmétiques.
Une intégration, souvent plus marketing que cosmétique. En effet, les industriels ne maitrisant pas complétement cette matière première, elle fut d’abord incorporé dans les formulations en quantité minimale.
Des preuves ? Non, mais des polémiques
A milieu des années 2000, les polémiques autour de l’aluminium et de ses potentiels risques dans la cosmétique, ont étrangement joué dans un premier temps en faveur de la pierre d’alun, les gens ne faisant pas le rapprochement entre sels d’aluminium et pierre d’alun.
Puis même si les études ne s’intéressaient qu’au chlorhydrate d’aluminium, et surtout qu’aucune ne pouvait conclure scientifiquement à la dangerosité des sels d’aluminium, la pierre d’alun a du s’assoir aux bancs des accusés, sans avoir la parole pour se défendre.
Un déferlement médiatique, s’est mise en place autour des sels d’aluminium et de la pierre d’alun, relayant cette dernière au rang des ingrédients à bannir.
Pendant ce temps et malgré le travail de certains scientifiques aucune des études réalisées ne prouvait la dangerosité des sels d’aluminium.
Pour ce qui est de la pierre d’alun même sa potentielle pénétration cutanée n’arrivait pas être prouvée.
Peu importe, les preuves scientifiques, le procès médiatique avait rendu son jugement : sels d’aluminium et pierre d’alun, étaient mis au rang de la liste des « SANS ».
Sans paraben, sans alcool, et donc maintenant sans sels d’aluminium.
Une mention qui fut d’ailleurs interdite, en raison de l’absence de preuve de la dangerosité des sels d’aluminium.
Au vue de toutes les accusations faites autour des sels d’aluminium, les autorités sanitaires ont mis en place dès 2011 un groupe d’experts afin de récolter tous les résultats d’études et les données autour des sels d’aluminium afin de pouvoir rendre un avis scientifique sur les risques encourus par les consommateurs.
En attendant, l’ANSM mettait en avant le principe de précaution et invitait à limiter le % de sels d’aluminium dans les produits.
Seuil, qui permettait d’ailleurs à la pierre d’alun de pouvoir être utilisée en toute sérénité, en raison d’un taus d’aluminium très faible.
Malgré cela de nombreux consommateurs se détournent de la pierre d’alun.
2020 : des risques non avérés
Après 10 ans de consultation, de regroupement d’informations le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) a rendu son avis : il affirmait qu’au vue des récentes études, les risques évoqués quelques années auparavant n’étaient pas avérés.
Des seuils de concentrations sont définies afin d’éviter tout risque :
- 6,25 % dans les déodorants et anti-transpirants non-vaporisés,
- 10,60 % dans les déodorants et anti-transpirants vaporisés,
- 2,65 % dans les dentifrices,
- 0,77 % dans les rouges à lèvres
La pierre d’alun naturelle quant à elle contient environ 5% d’aluminium dans sa version brute, un taux estimée à 0,5% après humidification et application sur la peau.
Donc bien en dessous de tous les seuils définis ci-dessus.
Malgré, un emballement médiatique moins important au vue de cette nouvelle, certains consommateurs se tournent de nouveau vers la pierre d’alun.
Pierre d’alun fabriquée en France : c’est Osma
Notre fabrication manuelle, française et aujourd’hui certifiée 100% d’origine naturelle est aussi un élément rassurant pour les consommateurs.
Depuis 1957, nous façonnons artisanalement des pierres d’alun dans nos ateliers en France, et la qualité des produits que nous offrons est aujourd’hui reconnue et mise en avant par nos partenaires qui misent sur des fabrications de proximité.
Même si la production locale a été mise en avant ces dernières années à la suite des difficultés d’approvisionnement qui mettaient en lumière notre dépendance aux productions étrangères, il est parfois encore difficile de convaincre les distributeurs.
Notre pierre d’alun façonnée à la main en France, est plus cher que les produits moulés ou fabriqués à l’étranger.
Et malgré, une qualité reconnue et une durée de vie incomparable, de nombreuses enseignes font le choix du prix avant tout.
Nous voyons même certaines enseignes BIO proposaient des pierres d’alun importées alors qu’il existe une solution locale et certifiée.
Vous aurez compris que même si la pierre d’alun a complétement été blanchie des accusations qui lui avaient été faites, le chemin est encore long pour faire accepter nos choix de préserver un savoir faire artisanal en France.
Alors si vous le pouvez prenez le temps de vérifier la provenance de votre pierre lors de vos achats.
En choisissant le Made in France, vous êtes assurés d’utiliser une pierre d’alun 100% d’origine naturelle.
En déodorant ou aprés-rasage , nous proposons un large choix de pierre d’alun, mais également de produits à base de cette matière première naturelle.
A découvrir sur www.boutique-osma.com.