Est-ce que les sels d’aluminium sont dangereux ?
Dans un rapport conjoint de l’AFSSAPS (actuellement ANSM) – l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) – l’INVS (Institut de Veille Sanitaire) en novembre 2003 les conclusions formulées en 1997 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont confortées : en l’état actuel des connaissances, les sels d’aluminium utilisés dans les produits cosmétiques ne peuvent pas être considérés comme cancérigènes.
Le 16 décembre 2004, les experts de la Commission de Cosmétologie de l’AFSSAPS se sont prononcés « en faveur de l’innocuité des produits cosmétiques contenant de l’aluminium ».
En 2008, un groupe d’experts reconnus a fait l’analyse des données scientifiques disponibles sur le sujet. Leur conclusion, parue dans le Bulletin du Cancer, est sans équivoque. Elle confirme celle des autorités de santé : il n’existe aucune preuve scientifique qui viendrait cautionner l’hypothèse d’un lien entre cancer du sein et utilisation des sels d’aluminium.
« La conclusion du groupe d’experts rejoint celles des autorités de santé françaises et américaines. Après analyse de la littérature disponible sur le sujet, aucune preuve scientifique en faveur de l’hypothèse n’engage à poursuivre sur cette voie de recherche ».
Enfin, plusieurs organismes de recherche sur le cancer (Cancer Research UK, The American Cancer Society) ont confirmé, ces deux dernières années, que les antitranspirants (en anglais : antiperspirant) ne peuvent être considérés comme une cause du cancer du sein.
En conclusion, l’analyse des données scientifiques disponibles considérées comme les plus robustes par les autorités de santé publique et les comités d’experts internationaux leur a permis de démontrer qu’aucun élément ne permet d’étayer l’implication des sels d’aluminium dans le cancer du sein ou la maladie d’Alzheimer.
Mais alors pourquoi entends-je dire que les déodorants contenant des sels d’aluminium sont dangereux pour ma santé ?
Car deux études ont été citées récemment par les médias, elles ont été menées à l’Université de Genève ainsi qu’à Poitiers.
L’étude de l’Université de Genève
L’étude de l’Université de Genève est une étude in vitro réalisée sur des lignées de cellules mammaires humaines immortalisées. Son objectif était de rechercher si l’exposition à long terme, de ces cellules aux sels d’aluminium favorisait l’apparition d’un des critères d’identification d’un stade précoce de cancérisation. Après exposition, ces cellules ont été injectées à des souris immuno-déficientes. Les résultats de cette étude montrent que les animaux traités ne développent pas de tumeurs. Les seuls effets observés sont des modifications de certains biomarqueurs, au niveau cellulaire, dont l’extrapolation reste basée sur des hypothèses.
Les auteurs concluent eux-mêmes que leurs résultats ne démontrent pas de lien entre exposition à l’aluminium et cancer du sein. De plus, ils admettent que, dans les tests bactériens actuellement utilisés pour évaluer le potentiel mutagène d’une substance, l’aluminium n’induit aucun effet.
L’étude de Poitiers
Cette étude porte sur un cas isolé d’une personne présentant un taux d’aluminium élevé dans le sang conjugué à une importante fatigue et des douleurs osseuses. Après étude de ce cas, les rédacteurs de l’étude ont conclu que ces troubles étaient liés à l’utilisation d’un déodorant contenant des chlorhydrates d’aluminium.
Il ne s’agit que de l’observation d’un cas isolé, d’autres cas similaires n’ayant jamais été rapportés dans la littérature scientifique depuis cette publication en 2004. Elle n’a donc aucune valeur d’un point de vue épidémiologique.
D’un point de vue général, l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) a publié un guide permettant aux scientifiques d’analyser de manière critique les articles et études sélectionnés et définir leur niveau de preuve en fonction de la méthodologie. Cet outil est utilisé par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans ses propres travaux. Sur une échelle qui va de 1 à 5 (5 correspondant au plus faible niveau de preuve), l’étude de Poitiers se situe en bas de l’échelle de preuve scientifique (niveau 4).
Le cas particulier de la pierre d’alun
Toutes les études citées auparavant se sont focalisées sur les sels d’aluminium utilisés par les industriels et plus principalement sur le chlorhydrate d’aluminium, or la pierre d’alun bien que contenant des sels d’aluminium, ne contient pas de chlorhydrate ou chlorure d’aluminium.
Il existe néanmoins quelques données scientifiques sur une étude réalise en 2008 avec une base de sulfate d’aluminium et de potassium (composé de la pierre d’alun) et ce dans des composés alimentaires, dont vous trouverez ci-dessous les conclusions :
« L’EFSA, dans son avis de 2008, considère que « la base de données sur la cancérogenèse des composés aluminiques est limitée. Dans l’étude la plus récente, rien n’a indiqué un quelconque potentiel cancérogène chez des souris ayant reçu du sulfate d’aluminium et de potassium ajouté à fortes doses dans l’alimentation. Globalement, le groupe scientifique a conclu qu’il est improbable que l’aluminium soit cancérogène chez l’Homme aux doses alimentaires pertinentes » (EFSA, 2008). »
Existe t il des seuils de tolérance
Certaines études ont tenté de définir un taux d’aluminium qui ne présenterait aucun risque pour l’utilisation.
Les différents experts dont l’ANSM portent ce seuil aux environs de 0.6%, quant est il de la pierre d’alun ?
Un peu de science
La pierre d’alun naturelle contient environ 5% d’aluminium, au vue de ces éléments nous serions donc au dessus du seuil toléré !
NON, NON, et NON, en effet lors de l’utilisation de la pierre d’alun, il est nécessaire de la mouiller avant utilisation, ce qui a pour conséquence de fortement diluer le taux d’aluminium.
Alors combien de % d’aluminium dans l’alun appliquée sur la peau avec une pierre d’alun des Laboratoires Osma?
Nous avons réalisé une étude durant laquelle les pierres d’alun utilisés étaient mouillées à l’eau du robinet pendant 3 secondes,dans ce cas la quantité d »alun appliquée n’est pas significative mais en on choisit délibérément de majorer cette quantité à 0.06g/jour.
Et après majoration de cette quantité nous constatons que pour rester en dessous du taux de 0.6% d’aluminium appliqué, il suffit mouiller notre pierre d ‘alun avec une quantité d’eau supérieure à deux gouttes d’eau.
D’autant plus que cette étude prend comme hypothèse que l’ensemble de l’alun est absorbé par la peau, or à ce jour il n’existe aucune étude faisant preuve du passage trans cutané de l’alun.
De plus l’alun naturelle utilisée par les Laboratoires Osma bénéficie d’un historique de plus de 2000 ans d’utilisation cosmétique, sans remontées d’effets néfastes.
Il est donc indispensable de différencier les sels d’aluminium, leur utilisation et leur absorption (cuténe, digestive…), afin de pouvoir juger d’un quelconque risque sur la santé.
Il est néanmoins nécessaire d’expliquer au grand public ces différences, ce qui est rarement fait par la presse ou les médias, plus friands de conclusion hâtive et généraliste et portant préjudice à certains acteurs d’une cosmétique responsable.
Nous avons fait le choix chez les Laboratoires Osma de n’utiliser que de l’alun naturel, nos pierres d’alun sont entièrement taillées et polies à la main dans nos ateliers, sans aucun ajout de produits chimiques, certes ces choix ont un coût pour le consommateur, mais ramené à la durée de vie de nos sticks 100g vendus aux alentours de 10€ et ayant une durée de vie d’au minimum un an, nos produits restent économiques et écologiques… et sans danger !
SOURCE : http://www.laboratoiresosma.com/pierre-dalun-danger/